Tchouang-tseu
Tchouang-tseu ou Zhuangzi (trad : 莊子 ; simp : 庄子 ; pinyin: zhuāng zǐ, EFEO: tchouang-tseu, « Maître Zhuang »), de son vrai nom Zhuāng Zhōu (莊周/庄周), est l'auteur supposé de l'ouvrage auquel on donne son nom : – le Zhuangzi – ou encore le « Classique véritable de Nanhua1», Nánhuá zhēnjīng.
Quelques mots sur l'oeuvresommaire
Cette oeuvre peut être classée en deuxième pour son importance dans la pensée taoïste, après le Tao Te King de Lao Tseu. A l'inverse de ce dernier, ce n'est pas une oeuvre succinte, mais un recueil relativement important comportant de nombreuse anecdotes et de comptes moraux. Il serait difficile de la résumer. La valeur de la vertu primordiale y est exaltée, et celle ci ne s'atteint que par le non-agir. Le vide, l'inutilité, et le non-agir ont des valeurs particulière. Ainsi le maître montre au disciple tous les arbres de la nature, utilisés par les hommes selon leur qualité de bois, puis il finit par l'arbre inutilisable, dont le bois n'a aucune qualité : celui-là a grandit et prospéré sans être coupé. C'est son inutilité qui a fait sa fortune. La question du bon gouvernement est souvent reprise. A chaque fois qu'un gouverneur ou un prince essai de donner des lois et des contraintes strictes à ses subordonné, le royaume faiblit. L'accumulation de contrainte et de règlement nuit à l'épanouissement de la vertu primordiale (comme dans le Tao Te King, c'est le système confucianiste qui est visé). Au contraire, lorsque à de rares occasions, le bon gouverneur survient, c'est celui qui n'agit pas : on lui donne les rênes du pouvoir, mais il n'impose rien au peuple, il se contente de pratiquer lui-même la vertu, et laissant faire, la vertu irrigue tout le royaume. Mais arriver à ce que cet homme accepte la place du gouvernement est toujours une gageure, car celui qui a atteint la perfection du Tao se souci très peut des affaires du monde, il est devenu lui même inutile au monde, et le monde lui est inutile.
Extrait :
Malgré leur immensité, le ciel et la terre subissent la même loi d'évolution ; en dépit de leur multiplicité, tous les êtres relèvent d'un ordre unique ; malgré leur nombre, tous les hommes sont soumis à leur prince. Le prince tire son principe de la vertu et se parfait dans le ciel. Ainsi ilest dit : "Le prince de la haute antiquité gouvernait le monde par le non-agir et s'identifiait avec la vertu du ciel."
Si le nom se conforme au Tao, les princes du monde se rectifient d'eux-mêmes ; si la hiérarchie se conforme au Tao, le prince et ses ministres connaissent leurs devoirs respectifs; si les capacités sont évaluées selon le Tao, les fonctionnaires de l'Etat remplissent bien leurs tâches; si tout se conforme au Tao, les dix mille êtres jouent leur rôle propre.
Ce qui s'identifie avec le ciel est le Tao; ce qui s'adapte à la terre est la vertu; ce qui se réalise dans tous les êtres est la convenance ; e par quoi le souverain gouverne les hommes constitue la tâche de l'Etat; les capacités techniques donnent naissance aux artisans Les arts sont compris dans les tâches de l'ETat, celles-ci dans la convenance, la convenance dans la vertu, la vertu dans le Tao et le TAo dans le ciel. Ainsi il est dit :"Jadis les souverains n'avaient point de désir, et le monde était comblé ; il n'agissaient point et les hommes s'amélioraient d'eux-mêmes ; ils étaient silencieux comme le gouffre, et le peuple vivait en paix." Un mémoire dit:"Qui saisit l'unité originelle réussit dans toutes ses entreprises; qui est sans préjugés obtient la soumission des mânes et des esprits.1"
L'hommesommaire
On ne sait pas grand chose sur l'homme, quoique la tradition lui attribue des dates précises.(365-285 avant notre ère). Obscure fonctionnaire subalterne, selon une anecdote il refuse un poste de ministre, préferant sa liberté présente à l’obéissance qu'il devrait témoigner contre un tel honneur.
L'anecdote la plus connue de sa vie est celle du rêve qu'il fit d'être un papillon. Se réveillant, il ne peut dire exactement s'il est Tchouang-Tseu aillant rêvé être un papillon, ou s'il est un papillon en train de rêver être Tchouang-Tseu.
Notessommaire
Raphaël Urbain le 21 septembre 2016
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